Au moment de l’arrivée du moteur Yamaha sur le marché du vélo électrique, Bosch semblait être la seule option pour les constructeurs désireux d’équiper leurs vélos d’un moteur performant, fiable, et moderne. Yamaha était loin d’être novice en la matière mais la réputation de leur moteur ne parvenait pas vraiment à sortir du continent asiatique. Par contre avec le moteur PW, Yamaha est passé à l’offensive et a décidé de concevoir un moteur destiné à devancer le moteur Bosch. Sur le papier, le Yamaha-PW aligne des caractéristiques supérieures au moteur Bosch. Deux axes de travail et de communication, un couple puissant de 80Nm et un double plateau, voilà deux atouts majeurs, qui plaisent bien aux sportifs. Et c’est là que Yamaha met le doigt sur la faiblesse de Bosch.
Pour tester le moteur Yamaha, nous avons sélectionnés deux vélos électriques à l’usage très différent : le Y170 qui est un vélo urbain, et le SDURO All Mountain 5.0, un VTT de la gamme 2017. Le test de vélos correspondant à des usages différents mais motorisés en Yamaha est ce qui va nous permettre de mieux comprendre et exploiter le tempérament et le comportement du moteur signé Yamaha.
Le Y170 est un vélo électrique urbain de Winora, avec un cadre monotube, mais très rigide et dynamique. C’est un superbe vélo qui va bien avec ce moteur nerveux. Son esthétique n’arrive pas à séduire en masse, et malgré un très bon comportement routier, il n’a pas rencontré un grand succès, à la suite de quoi le cadre du modèle 2016 sera amené à disparaitre en 2017.
Le
SDURO All Mountain 5.0 est un VTT tout-suspendu électrique, qui remplace en 2017 le best-seller SDURO All Mountain RC, de Haibike. Le VTT tout-suspendu de la gamme All Mountain est bien équipé et bénéficie du double plateau.
En 2016, le moteur change par rapport au 2015, il perd l’affichage de la température sur la console, mais gagne une alimentation USB, qui permet de charger son smartphone sur son vélo, et devient plus silencieux.
L’ADN du moteur Yamaha
Le moteur Yamaha s’est fait surtout connaître dans le milieu du sport, en particulier celui du VTT électrique. En effet, ce moteur dispose d’un couple puissant, avec une courbe de puissance qui va être très forte au démarrage, et ça même si il n’y a que peu de rotations d’exercées. Cette caractéristique permet de pouvoir obtenir des accélérations très fortes pour passer un obstacle, ce qui place Yamaha dans une logique très différente de celle de son concurrent. Chez Bosch on va privilégier le respect d’une progressivité et d’une sensation d’allonge. Sans oublier, le Q Factor plus réduit du moteur Yamaha lui permet d’adapter un double plateau.
Électronique du moteur Yamaha-PW
Deux batteries au choix : 400Wh ou 500Wh, pour offrir plus d’autonomie à ce moteur. Deux positions sont également disponibles pour les batteries, sur porte-bagage pour les vélos électriques de villes et batteries sur cadre pour les VTT électriques. Les batteries sont un peu plus volumineuse que celle de chez Bosch, mais elles sont très fiable et la charge complète se fait en 3h30 (calculé avec une 400Wh). Sa température de fonctionnement est impressionnante, de -20° a +60. Les batteries Yamaha sont aussi très résistantes à l’endormissement, et peuvent donc tenir très longtemps sans être chargées. La batterie « porte-bagage » se retire de manière classique et la batterie « cadre » s’enlève en basculant sur le côté, ce qui lui permet de s’intégrer sur des cadres très bas.
Console et commande du Moteur Yamaha PW
La commande déportée est simple mais on sent tout de suite qu’elle est de qualité. Deux flèches pour choisir l’un des quatre niveaux d’assistance (Eco+, Eco, Standard, High). Une touche « S » qui permet de changer l’affichage, une touche pour l’éclairage, le bouton « On » de mise en marche, et sur le bord en bas, le bouton mode « Piéton », qui permet de faire avancer le vélo. La console ne dispose pas de touches, c’est un simple affichage.
Particularités du moteur Yamaha-PW
Sa particularité est la puissance de son couple et sa courbe d’accélération, qui accentue cet effet de puissance. La communication de Yamaha va dans ce sens. Son double plateau permet un grand braquet et est très prisé par les adeptes du « débridage ».
Avis sur le moteur Yamaha-PW
Sur le vélo électrique winora Y170, on sent l’accélération arriver dès le départ, au premier coup de pédale. Elle est très forte, mais fluide, et on espère des performances très élevées sur la côte du mont Valérien, référence de nos tests de moteur puisque c’est là où nous allons pouvoir tester la réalité du couple et de sa puissance. Malgré le cadre performant, on obtient une moyenne de 20,7km/h en montée, et comme le vélo est équipé d’un moyeu Nexus, il faut relâcher totalement l’effort sur les pédales pour pouvoir changer les vitesses. Le moteur n’est pas si impressionnant sur un tel vélo, il fait mieux que le moteur Bosch Active Line en terme de performance, mais à mes yeux il est moins confortable parce que je ne l’ai pas trouvé assez naturel.
Sur le VTT électrique SDURO All Mountain 5.0, si on regarde la courbe « Power », on se rend vite compte du comportement au démarrage du moteur Yamaha. Même en poussant peu dès le démarrage, le « Power » monte à 90%, c’est également la puissance qu’il va délivrer en côte. On retrouve là l’effet qui est la particularité du moteur Yamaha, et qui procure cet effet de stagnation de puissance, et d’avoir peu d’allonge. Résultat sur le mont Valérien en montée : 22,7km/h, en moyenne et sans forcer.
Bien sûr, vous pourriez me dire que le moteur était pénalisé par des pneus larges du SDURO All Mountain 5.0 … Et pour vous répondre, je vous dirais : et si on testait un autre vélo ?
Le moteur Yamaha-PW, testé sur le SDURO Trekking 5.0 2017 de chez Haibike
Clairement, le Trekking 5.0 est un super vélo électrique, très sportif et hyper nerveux mais aussi confortable et ultra polyvalent. Le moteur Yamaha va être très à l’aise et performant en ville comme à la campagne, le vélo devient très rapide et super roulant. On peut observer clairement l’incidence du vélo sur le moteur étant donné que le Trekking est un vélo connu pour être ultra-roulant ! Pour finir, la vitesse moyenne en montée sur le Mont Valérien était à plus de 25km/h, mais je dois vous avouer que je me suis laissé emporter par le vélo et j’ai un peu attaqué la côte.
Testé sur le vélo électrique compact Radius Tour de Winora
Le Radius Tour est un vélo compact, qui malgré son petit gabarit, fait preuve de sacrées performances puisqu’il monte à 17.5km/h, ce qui est vraiment pas mal. Le moteur Yamaha-PW va comme un gant au Radius, il fait partie des vélos électriques sur lesquels on va exercer peu de puissance et où on doit donc avoir besoin d’un moteur qui donne beaucoup de puissance, je ne connais pas de meilleur moteur que le Yamaha-PW pour équiper ce genre de vélos électriques.
Les plus du moteur Yamaha-PW :
+ Très grande fiabilité du moteur et de la batterie
+ Très puissant, il convient à toutes les régions et tous les dénivelés
+ Son rapport qualité/prix
+ La possibilité d’un double plateau
+ Le profil très puissant dès le démarrage
+ Un moteur à sensations
Les moins du moteur Yamaha-PW :
– Le profil très puissant au démarrage
– Le manque de sensation d’allonge
– Il n’est pas 100% naturel
PS Console Led Yamaha. Elle équipe la gamme 4.0 de Haibike. Avec cette console vous perdez les fonctionnalité de mode piéton, le chargement USB, et le mode d’assistance ecoplus
Enfin, si vous souhaitez plus de renseignements concernant les moteurs n’hésitez pas à consulter notre article : Quel est le meilleur moteur central pour un vélo électrique ?
Ou encore, vous pouvez suivre directement ces liens, si vous souhaitez vous renseignez sur les moteurs Bosch ou Impulse.